Plaque de fibro ciment avec amiante pour mur : les risques et les dangers

Publié le : 10 mai 202410 mins de lecture

Les plaques de fibrociment contenant de l’amiante étaient autrefois largement utilisées dans la construction pour leur résistance et leur durabilité. Cependant, la perturbation de ces matériaux peut libérer des fibres d’amiante dans l’air, posant un grave danger pour la santé. Il est donc crucial de comprendre les risques liés à l’amiante dans les plaques de fibrociment et de connaître les solutions adaptées.

⚖️ Bon à savoir

En France, les propriétaires doivent réaliser un diagnostic amiante avant toute transaction ou rénovation importante sur un bien immobilier. Ce diagnostic vise à identifier la présence d’amiante et à prévenir les risques pour la santé des occupants.

Introduction aux dangers de l’amiante dans les plaques de fibrociment

Les plaques de fibrociment contenant de l’amiante étaient couramment utilisées dans la construction des murs et toitures jusque dans les années 1990. Cependant, lorsque ces matériaux vieillissent ou sont endommagés, ils peuvent libérer des fibres d’amiante dans l’air. L’inhalation répétée de ces particules microscopiques présente un grave danger pour la santé, pouvant causer des maladies pulmonaires sévères comme l’asbestose, le cancer du poumon ou le mésothéliome de la plèvre, une forme rare et agressive de cancer.

Les différents types de matériaux amiantés

L’amiante se retrouve dans de nombreux éléments de construction utilisés avant son interdiction en 1997 :

  • Plaques ondulées ou planes en fibrociment pour la couverture des toits
  • Panneaux d’isolation et cloisons coupe-feu
  • Colles, enduits et mortiers de façade
  • Revêtements de sols en dalles vinyle amiante
  • Conduits de cheminée et gaines de ventilation
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Évaluer les risques liés à la présence d’amiante

Le danger dépend de l’état de conservation des matériaux. Si les plaques de fibrociment sont en bon état, stables et non dégradées, le risque d’émission de fibres est faible. En revanche, un matériau friable qui s’effrite facilement présente un risque important de diffusion des fibres toxiques dans l’air ambiant. Les principales situations à risque sont :

  • Plaques endommagées avec cassures ou fissures apparentes
  • Matériaux exposés aux chocs et frottements
  • Travaux de perçage, ponçage ou découpe des plaques amiantées

Diagnostiquer la présence d’amiante

Pour les bâtiments construits avant le 1er juillet 1997, un repérage amiante doit être réalisé avant tous travaux ou en cas de vente. Seul un diagnostiqueur certifié est habilité à effectuer ce contrôle qui comprend :

  • L’identification des matériaux suspects
  • Le prélèvement d’échantillons pour analyse en laboratoire si nécessaire
  • L’évaluation de l’état de conservation des matériaux amiantés
  • Les recommandations de gestion du risque (surveillance, confinement, retrait…)

Face aux dangers de l’amiante, la plus grande prudence s’impose. En cas de doute sur la présence de ce matériau toxique, il est impératif de faire appel à des professionnels qualifiés pour réaliser un diagnostic approfondi et mettre en place les mesures adaptées pour préserver la santé des occupants.

Gestion et désamiantage sécurisé

Face aux risques sanitaires liés à l’amiante dans les plaques de fibrociment, le désamiantage doit être effectué par des professionnels qualifiés. Ces experts utilisent des équipements spécialisés pour contrôler la libération de fibres, en encapsulant ou retirant les matériaux contaminés. Cette procédure réduit le danger pour les occupants lors des travaux de rénovation ou de démolition.

Le désamiantage est un processus complexe qui nécessite des compétences et des équipements spécifiques. Les professionnels certifiés en désamiantage suivent des protocoles stricts pour garantir la sécurité de tous pendant les interventions :

  • Confinement de la zone de travail pour éviter la dispersion des fibres d’amiante
  • Port d’équipements de protection individuelle (EPI) comme des combinaisons étanches, des masques respiratoires et des gants
  • Utilisation d’aspirateurs à filtration absolue (HEPA) pour capturer les particules d’amiante en suspension dans l’air
  • Humidification des matériaux amiantés pour limiter l’émission de fibres lors du retrait
  • Évacuation sécurisée des déchets d’amiante vers des centres de traitement agréés
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Après le désamiantage, des mesures d’empoussièrement sont réalisées pour s’assurer que la concentration de fibres d’amiante dans l’air est inférieure au seuil réglementaire de 5 fibres/litre. Un diagnostic visuel permet également de vérifier l’absence de résidus amiantés.

Faire appel à une entreprise spécialisée est donc indispensable pour gérer l’amiante de façon responsable et sûre. En France, la certification avec mention « amiante » délivrée par des organismes accrédités comme Qualibat ou l’AFNOR atteste de la compétence des professionnels en désamiantage.

« Le désamiantage doit être réalisé par une entreprise certifiée disposant de la mention « amiante » et du personnel formé. C’est une obligation réglementaire qui engage la responsabilité du donneur d’ordre. »

Jérôme Bréau, responsable technique amiante chez Socotec

Malgré son coût élevé, confier le désamiantage à des experts agréés est donc un investissement nécessaire pour préserver la santé des occupants et valoriser son patrimoine immobilier en toute sérénité. Une démarche responsable qui contribue à éradiquer progressivement l’amiante des bâtiments.

Solutions alternatives et régulations légales

Afin de pallier les dangers liés à l’amiante, des solutions alternatives sans ce minéral toxique sont de plus en plus privilégiées dans la construction et la rénovation. Les matériaux modernes comme les fibres de cellulose, les laines minérales ou les revêtements sans amiante offrent d’excellentes performances techniques tout en préservant la santé des occupants et de l’environnement.

Par ailleurs, un cadre légal strict régit désormais la gestion de l’amiante en France. Avant toute transaction immobilière ou travaux d’envergure, les propriétaires ont l’obligation de faire réaliser un diagnostic amiante par un professionnel certifié. Ce repérage exhaustif permet d’identifier la présence éventuelle de matériaux amiantés et d’évaluer leur état de conservation.

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Un encadrement légal renforcé

La loi impose des mesures graduées en fonction du diagnostic :

  • Une surveillance régulière de l’état des matériaux si l’amiante est peu dégradé
  • Des travaux de confinement en cas de dégradation moyenne
  • Un retrait obligatoire par des entreprises agréées si l’amiante est fortement endommagé

Des sanctions pénales et financières sévères sont prévues en cas de non-respect de ces obligations. Propriétaires et professionnels doivent donc agir en toute transparence et mettre en œuvre les mesures adéquates pour protéger les occupants.

Promouvoir les alternatives sûres

Au-delà des aspects réglementaires, il est essentiel d’encourager l’utilisation de matériaux sains, durables et performants dans le bâtiment. Les pouvoirs publics et les acteurs de la construction ont un rôle clé à jouer pour développer et promouvoir des solutions alternatives fiables et abordables, garantes d’un habitat respectueux de la santé comme de l’environnement.

L’essentiel à retenir sur les dangers de l’amiante dans les plaques de fibrociment

Face aux risques sanitaires liés à l’amiante dans les plaques de fibrociment, il est primordial de faire appel à des professionnels qualifiés pour le désamiantage. L’utilisation de matériaux alternatifs sans amiante est également encouragée. La législation française réglemente strictement la manipulation et l’élimination de l’amiante, obligeant les propriétaires à réaliser un diagnostic amiante avant toute transaction ou rénovation importante. Ces mesures visent à prévenir les risques pour la santé des occupants et à garantir un environnement sain.

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